PROVINCE DE CHAMPASAK

Vatphou Champasak
Végétation et Vat phou


FETE ET LEGENDE DE VAT PHOU
Dans l'enceinte du Vat Phou, l'effigie hautaine de Phaya Kammathan, le légendaire fondateur du site, continue à être vénérée par des milliers de fidèles. Selon la tradition orale, ce roi aurait construit une ville et le sanctuaire en l'honneur du génie des lieux et il aurait présidé au sacrifice d'un couple vierge sur une table de pierre en forme de crocodile.

Un matin, au cours d'une chasse, le roi rencontra un nhak (ogre) qui voulait le dévorer. Pour échapper à la mort, le monarque promit de lui livrer chaque jour une victime dans un temple construit à cet effet.

Le monarque tint parole et lui offrit tous les condamnés de son royaume mais un jour les prisonss furent vides. Phaya Kammathan pensa à s'offrir lui-même mais sa fille, Nang Sida, décida de se sacrifier à sa place. Elle se rendit à l'endroit où vivait le nhak et implora les dieux. Elle vit alors surgir Thao Khattanam, fils de la nourrice du roi de Sisakhet et d'un éléphant divin qui possédait une force exceptionnelle. Le jeune homme tua le monstre puis il épousa la princesse et régna avec elle sur le Muong Passak.

Une autre légende court sur Phaya Kammathan, qui dit qu'il fut perdu par le goût du jeu et par l'orgueil. Une reine construisait le Vat Phanom (en Thailande). Le monarque paria qu'il aurait terminé le Vat Phou avant elle et ce, avant que la première étoile du matin brille. Le roi mit tous ses ouvriers à l'ouvrage mais la reine se contenta de faire monter un édifice en papier découpé et à l'aube elle demanda de hisser une lanterne en guise d'étoile. Ainsi trompé par la ruse d'une femme, Phaya Kammathan en mourut de dépit.

Le quatrième jour de la lune croissante, le huitième mois du calendrier lunaire (avril-mai) a lieu au Vat Phou la célébration du rite ancestral mais c'est un buffle qui est sacrifié. Envoûté par le khène et le battement lourd des gongs et des tambours, le génie de Champasak, Chao Tengkham s'incarne dans un médium au cours d'une scéance de transes. Au premier rayon du soleil, un membre d'une tribut Mon-Khmer s'approche du buffle qui a été attaché à l'arbre sacrificiel et l'abat d'un coup de manchette après lui avoir tranché les jarrets. Le sang est receulli dans des bols et donné au maître des rites qui l'offre à Chao Tengkham.

Cette fête païenne a son pendant bouddhique, le Makha Bousa célébré le 15ème jour de la pleine lune du troisième mois lunaire (février).

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